Revenons maintenant au concours des Balcons et Maison fleuris 2015. Il se porte bien et la ville se réjouit du maintien du nombre d’inscrits, 109 cette année. Nous avons par ailleurs décompté, pour cette édition 2015, 16 nouveaux participants, 2 inscrits au concours départemental, ainsi que la participation de l’école élémentaire Charréard au concours départemental des écoles fleuries.
Cette sensibilisation, dès le plus jeune âge, à l’embellissement d’une ville, mais aussi à sa propreté, au recyclage, renforce, je le crois, ce sentiment d’appartenance à une collectivité.
Les habitants sont de plus en plus attachés aux espaces verts et à la qualité du cadre de vie. Vous aussi à votre manière, vous contribuez chaque année au fleurissement de notre ville en agrémentant vos jardins, balcons, terrasses et fenêtres dans le cadre du concours des Maisons et Balcons fleuris, et je vous en félicite.
C’est une façon, là encore, de dire qu’on aime sa ville, de dire qu’on la respecte et qu’on s’engage, en tant que Vénissian, à la valoriser, à la faire rayonner au sein de l’agglomération lyonnaise. D’une manière générale, l’amélioration du cadre de vie, les questions de propreté, de respect de l’environnement, dépendent de chacun de nous, de ce qu’on appelle l’éco-citoyenneté.
Bien sûr, c’est à la ville et aux pouvoirs publics de donner l’impulsion, mais elle n’aura de prolongement et d’écho que si elle est accompagnée par les habitants eux-mêmes. En participant au concours des balcons fleuris, vous montrez la voie et vous illustrez votre engagement dévoué pour Vénissieux. Le cadre de vie est un volant important de notre pacte communal.
Ce n’est pas parce que vous vivez dans une ville populaire, ce n’est pas parce que vous habitez dans la première couronne d’une grande agglomération, que le beau doit vous être interdit. Depuis des années, citons l’ambition architecturale de la Médiathèque Lucie-Aubrac ou encore la ligne verte du T4, nous nous sommes battus pour embellir notre ville.
Cette ambition ne faiblira pas. La qualité paysagère des grands programmes urbains, en cours comme l’îlot Romain Rolland, ou à venir comme la prochaine école Flora Tristan, fait l’objet de notre attention. Une dimension forte, qui figure dans le cahier des charges de l’aménagement du Puisoz. Certains parlent de bétonisation de Vénissieux, c’est faux.
Nous gagnons en densification dans certains secteurs, mais je rappelle que les surfaces vertes représentent 44% de la commune, que 165 hectares sont gérés par les espaces verts, que 120 000 plantes sont produites chaque année dans nos serres municipales, choix politique fort qui sert le quotidien de tous.
Le professionnalisme des agents de notre service des espaces verts n’est plus à démontrer. Ils ont d’ailleurs participé à la décoration florale du centre des Congrès de Lyon, à la cité internationale lors du 17ème congrès mondial des sociétés des roses en mai dernier.
Notre passé rosiériste nous a d’ailleurs valu une très belle valorisation à l’échelle d’un événement international. Je ferme la parenthèse.
Non seulement nous tenons à nos espaces verts, ils sont notre chance et notre patrimoine commun. C’est la raison pour laquelle nous avons inscrit, dans le moyen et long termes, notre politique de développement humain durable. Les thématiques de l’énergie, des transports, de l’environnement, de la santé et de la solidarité sont au cœur des nouveaux enjeux.
Vous pouvez jouer un rôle dans la réussite de cette politique, puisque dans vos jardins et sur vos balcons vous entretenez un rapport privilégié avec la nature. Un agenda 21 a d’ailleurs été lancé depuis septembre 2011, catalogue de mesures environnementales et de démarches citoyennes, qui améliorent la qualité de vie des Vénissians.
Respect de l’environnement là encore au cœur même de notre service espace vert. Ainsi aujourd’hui l’application des pesticides et l’usage de l’eau d’arrosage sont raisonnés. L’utilisation des engrais organiques est préférée aux engrais chimiques. Le choix des plantes est réfléchi en fonction de leurs besoins et de leurs situations. Dans les serres de production, des lâchés d’auxiliaires telles que des larves de coccinelles sont effectuées pour combattre les ennemis des plantes. Depuis 2012, 3 ruches ont été installées sur un espace vert au niveau du carrefour Coblod / Croizat.
Outre l’intérêt de la biodiversité, de nombreuses animations pédagogiques sont organisées avec les enfants.
Nous consacrons chaque année un budget de plus d’un million d’euros à la maintenance des espaces extérieurs de la ville. Réaménagement des 4 angles du quartier du Cluzel, de la fontaine Grandclément, des abords du monument aux morts dans le parc Louis Dupic, aménagement d’un parking à l’angle des rues Antoine Billon et Marcel Paul, embellissement des espaces extérieurs de l’ensemble des groupes scolaires de la ville, autant d’actions de proximité, d’entretien, auxquelles nos services cadre de vie, patrimoine apportent une réelle plus-value.
Le mouvement d’embellissement de notre ville est amorcé depuis de nombreuses années. Il faut bien évidemment le poursuivre et l’amplifier. Notre majorité municipale sait qu’elle peut compter sur vous, des habitants qui aiment leur ville et qui le font voir.
Reste malgré tout une inquiétude bien réelle : la dureté des politiques d’austérité infligées aux collectivités, et les conséquences préjudiciables auxquelles aucun secteur n’échappera, le sport comme la culture, le social comme l’aménagement du territoire. En baissant les dotations, l’Etat soustrait au budget de notre ville 7 millions d’euros d’ici 2017. Pour donner une idée, 7 millions d’euros, c’est l’équivalent d’un an et demi d’entretien de notre patrimoine public.
D’autres effets se font déjà sentir : l’enveloppe de la Métropole pour les travaux de voirie à Vénissieux a baissé de 15%. Alors, affichons ensemble notre volonté de ne pas céder à la sinistrose, de ne pas céder à la morosité, et gardons ce cap qui nous est commun : fleurir notre ville pour colorer le quotidien de tous les Vénissians.
Je vous remercie.
