Nouveaux habitants

Le 5 décembre – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD, lors de la cérémonie d’accueil des nouveaux habitants installés à Vénissieux au cours de l’année 2011, samedi 3 décembre 2011.

Le 5 décembre

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD, lors de la cérémonie d’accueil des nouveaux habitants installés à Vénissieux au cours de l’année 2011, samedi 3 décembre 2011.

Ceux qui ne connaissent pas Vénissieux ont un privilège indéniable : ils ont un œil neuf. Initiés par la découverte et la curiosité, ils liront plus vite l’évolution de notre Ville. Pour en saisir toutes les strates qui la composent, il faut entrer dans le temps et le partage de la mémoire commune, mais ça, c’est le privilège des habitants installés de longue date.

680 nouvelles familles viennent de rejoindre la commune de Vénissieux, cette année. Au nom de l’équipe municipale, je leur souhaite la bienvenue. Plus que de nouveaux habitants, vous êtes à part entière Vénissians. Un contrat, un pacte, invisible et sans serment, nous lie : améliorer votre cadre de vie, être à votre écoute, vous offrir la qualité de nos services publics de proximité, auxquels nous tenons tant, c’est de notre ressort et de notre responsabilité collective. Et puis, de vous à nous et dans la mesure du possible, la Ville de Vénissieux compte sur la citoyenneté de ses habitants, sur leurs remarques, leurs engagements, leurs mobilisations.

Industrielle, résistante, populaire, diversifiée, laïque, rebelle, jeune et singulière : c’est ainsi que l’on qualifie Vénissieux. Avec une population proche de 60 000 habitants, elle s’impose comme la 3ème ville du Rhône et la 7ème de la Région Rhône-Alpes. En vivant en son sein, vous lui trouverez certainement d’autres épithètes. Mais il y a une autre dimension qui nous est chère : Vénissieux est une ville solidaire et une ville de proximité, ce qui compte, je le crois, dans le choix des familles qui viennent nous rejoindre.

Cette proximité dont je parle est un sujet d’actualité, puisqu’elle est portée, entre autres, par les 13 conseils de quartier que compte notre ville, et dont on renouvelle en ce moment même les délégués. Il reste d’ailleurs au programme, les assemblées générales des quartiers Anatole France, Saint-Exupéry, Charles Perrault, les 6, 7 et 13 décembre. Et je vous invite à y assister, et pourquoi pas à y voter, puisque la date-limite est fixée au 16 décembre à midi. Des urnes sont disponibles dans les centres sociaux, les EPJ ou encore ici même dans le hall de l’Hôtel de Ville, une façon comme une autre d’entrer de plain-pied dans le quotidien de notre commune.

Ces conseils de quartier font partie des engrenages et des courroies de transmission précieux, aussi bien pour le vivre-ensemble, que pour l’expression démocratique et citoyenne des Vénissians. Je le dis souvent, on ne dirige pas une ville sans ses habitants, encore moins au-dessus de ses habitants, mais avec eux, pour, et par eux.

Cette solidarité et cette proximité sont en quelque sorte votre premier voisin, et il faut savoir les solliciter et en bénéficier. C’est le cas des quelques 500 associations qui irriguent notre territoire, et qui attendent de partager avec vous, vos passions et votre énergie. Les vôtres ou celles de vos enfants.

Vénissieux, ville solidaire et ville qui ne triche pas avec les valeurs qui fondent le contrat communal. La petite enfance, l’enfance, la jeunesse, nous investissons des moyens considérables, aussi bien humains que financiers, pour que chacun trouve sa place, et s’épanouisse dans ses activités. Nous comptons 8 équipements d’accueil du jeune enfant, 12 maisons de l’Enfance, des équipements polyvalents jeunes, sans oublier les accueils périscolaires et extrascolaires, mis à disposition.

En parallèle, notre projet éducatif local est ambitieux, dans le cadre d’une collaboration fructueuse avec l’Education nationale. Forte de ses 20 groupes scolaires, la ville de Vénissieux tient aussi à disposer d’établissements de qualité, pour améliorer les conditions de travail des enseignants, et donc, par ricochets, les conditions d’apprentissage des élèves. En tant que maire, je suis fière d’un budget municipal qui consacre 53% des dépenses de fonctionnement aux postes budgétaires enseignement-écoles, sport-jeunesse, culture.

Cette fierté, elle n’est pas que chiffrée, elle est le fruit et l’héritage d’un volontarisme ancré à notre histoire. Nous n’avons pas voulu céder sur l’accès à la culture. Vénissieux compte maintenant sur son territoire, des établissements qui rayonnent au-delà des limites de notre ville : l’Ecole de Musique, le Cinéma Gérard Philipe, la Médiathèque Lucie Aubrac, l’Espace arts Plastiques, notre théâtre, dont la programmation est plus pointue qu’élitiste, plus populaire que muséale.

Cette ambition, on la retrouve également dans le maillage des infrastructures sportives mis à disposition, qui en font la ville la mieux dotée de l’agglomération, en nombre de m2 d’installations par habitant. Sport pour tous et sport pro coexistent parfaitement, et nous accueillons, ici à Vénissieux depuis un mois, la deuxième enceinte sportive de l’agglomération : le Matmut Stadium du club de rugby le LOU, qui joue le TOP 14.

Que ce soit pour le sport ou la culture, l’idée générale qui nous anime est de briser la ségrégation territoriale, de briser l’isolement social et l’individualisme, de briser toute forme d’ostracisme et de ghettoïsation. Les combats que nous avons menés dans le passé, nous les poursuivons dans le présent. Le nerf de la guerre, c’est l’emploi et le maintien du tissu industriel, dans notre ville et le sud-est lyonnais.

Tout au long de son histoire, la population vénissiane a subi de plein fouet les crises économiques de ces 40 dernières années. Vénissieux compte 2 330 entreprises pour environ 29 000 emplois, sur l’ensemble de son territoire. Comme dans l’ensemble des villes populaires de notre pays, elle enregistre des taux de chômage élevés, chez les jeunes notamment. Entre juin 2010 et juin 2011, le nombre de chômeurs longue durée a bondi de 52% à Vénissieux.

Dans ce contexte de crise profonde très inquiétante, l’emploi local et l’implantation des entreprises sur notre commune, sont plus que jamais notre cheval de bataille. Le parc ERM, le site de Bourdarias, le prochain éco-parc du Couloud et l’opération Vénissy, montrent nos efforts en la matière. Pas de résignation, pas de dépit, il faut se battre pour l’emploi local, pour garder nos savoir-faire, et les transmettre aux jeunes générations.

Vénissieux, une ville singulière donc, mais ouverte à l’agglomération, avec notamment la ligne de Tramway T4 et le métro, raccordant l’ensemble de Vénissieux à Lyon. Une ville urbaine, mais verte, avec des poumons et une empreinte paysagère remarquable, à hauteur de 617 hectares de surface verte, soit près de 40% de la commune, dont près de 20% d’espaces verts publics.

A travers l’adoption de l’Agenda 21, carnet de route d’actions environnementales, élaboré par la ville et les habitants, à travers les nouvelles serres municipales et la dimension paysagère des projets urbains, comme l’îlot Romain Rolland, nous affichons notre volonté d’aérer nos quartiers, nos quotidiens, nos déplacements.

Dans cette panoplie des droits de chaque Vénissian (droits à l’éducation, à la santé, à la culture, à la citoyenneté active, à la pratique sportive), il y en a un, auquel nous veillons tout particulièrement : le droit à la sécurité et à la tranquillité, où Vénissieux a toujours fait preuve de volontarisme en la matière.De beaux projets sont devant nous, comme l’a montré le Grand Rendez-Vous 2011, organisé en septembre dernier.

Vénissieux a retrouvé une attractivité incontestée et un second souffle prometteur : elle a franchi l’obstacle le plus difficile, à savoir les préjugés, les images négatives qui lui ont collé à la peau pendant des années. Cet élan, il a besoin de vous, pour défendre une certaine idée de la cité, ouverte au plus grand nombre et à la solidarité.

Besoin de vous, car les politiques gouvernementales et le capitalisme financier détruisent la vie locale, en étranglant les budgets des collectivités, des associations, en remettant en cause l’autonomie et l’indépendance des choix politiques. Besoin de vous enfin, car les coupes drastiques, que nous inflige l’Etat, risque de nous contraindre, un jour ou l’autre, à des choix cornéliens, voire douloureux.

Le dynamisme de notre ville n’exprime pas autre chose que la volonté et la générosité de nos habitants. Au nom de toute l’équipe municipale, nous vous accueillons très chaleureusement.

Je vous remercie.

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