L’IVG intégralement remboursée, une bonne nouvelle

2 novembre 2012

Le 26 octobre dernier, les députés ont voté le remboursement à 100 % des IVG pour toutes les femmes et la gratuité de la pilule pour les jeunes filles de 15 à 18 ans.

2 novembre 2012

Le 26 octobre dernier, les députés ont voté le remboursement à 100 % des IVG pour toutes les femmes et la gratuité de la pilule pour les jeunes filles de 15 à 18 ans.

C’est une très bonne nouvelle. Cependant, pour garantir ce droit, il convient d’augmenter les centres IVG qui sont en nombre largement insuffisants sur le territoire français. Le démantèlement de l’hôpital public, les politiques de diminution des coûts et le manque de personnel médical en sont la cause. A cela s’ajoute le refus de nombreux médecins d’effectuer des IVG sous des prétextes divers et variés (financiers – question d’éthique ou philosophique – motif religieux – clause de conscience – raison personnelle…) mettant en difficultés les femmes voulant se faire avorter.

Nombre d’entre-elles et surtout celles qui en ont les moyens, à cause des délais tellement longs, se trouvent donc dans l’obligation de se rendre à l’étranger, notamment en Espagne ou aux Pays-Bas, pour faire pratiquer cet acte pourtant légal en France. C’est une sélection par l’argent.

Pourtant, le droit à l’avortement, est un droit fondamental, acquis de hautes luttes, et introduit par la loi Veil de 1975. Il a constitué une avancée majeure pour les femmes.

L’IVG est un acte qui n’est pas banal, son accès doit être facilité.

En 2009, c’est sous fond de rentabilité que la loi Bachelot sur la réforme hospitalière, a fortement incité au regroupement des services au sein d’une unique et grosse structure, encourageant aux fermetures massives des centres d’orthogénie (11 centres d’orthogénie ont fermé en France en 2010). Cette même année, grâce à une forte mobilisation, quatre centres ont été maintenus à Lyon. Aujourd’hui, des menaces planent sur ceux de Lyon Sud et La Croix Rousse. Notre vigilance reste en éveil dans les semaines qui viennent.

Le combat pour l’IVG est donc toujours d’actualité. Il passe par un remboursement intégral, mais aussi par la création de postes suffisants en fonction des besoins.

Les centres IVG doivent être reconnus comme une activité à part entière au sein de l’hôpital, les femmes doivent être accueillies dans de bonnes conditions. Il en va de la responsabilité de l’Etat.

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