Mercredi 23 juin 2021
Alors oui, l’inauguration de la résidence étudiante sociale « Viradonia » tombe à point nommé, elle manifeste notre volonté politique d’agir pour notre jeunesse. Elle répond dans un premier temps, aux difficultés de logement éprouvées par une très grande majorité d’étudiants.
Je voudrais commencer cette inauguration par un constat, simple mais implacable. Les jeunes, les étudiants, font partie de la classe d’âge la plus lourdement frappée par la crise sanitaire, et la pandémie. Frappés psychologiquement, car souvent isolés, frappés financièrement car, sans accès à des jobs qui leur permettaient, en temps normal, de vivre leur vie d’étudiant, frappés dans le cadre de leurs études, avec des cursus ou des inscriptions, qui ont été annulés ou reportés, frappés sur le marché du travail, à cause de la crise économique. Ça fait beaucoup pour une génération, qui a plus que jamais besoin de nous.
Les 20-29 ans, en France, sont 20% à suivre des études ou formations, contre 29% en moyenne, dans les pays de l’OCDE. L’emploi des 15-25 ans est de 30% en France, contre 42% en moyenne dans l’OCDE. Les risques post-crise, les économistes les connaissent bien. Ils estiment qu’il faut jusqu’à 10 ans, pour que les jeunes diplômés, rattrapent un niveau de salaires égal à une période normale.
A des difficultés structurelles, n’ajoutons pas les effets de la crise sanitaire. La jeunesse doit devenir une priorité nationale, ce qu’elle aurait déjà dû être avant cette pandémie, en termes d’accès au logement, à la santé, aux études et à l’emploi. Pouvoirs publics, collectivités territoriales, acteurs économiques, sociaux, culturels, milieu associatif, nous devons tous nous mobiliser pour les 15-25 ans, afin qu’ils retrouvent le sourire, des perspectives, et une vie normale.
Alors oui, l’inauguration de la résidence étudiante sociale « Viradonia » tombe à point nommé, elle manifeste notre volonté politique d’agir pour notre jeunesse. Elle répond dans un premier temps, aux difficultés de logement éprouvées par une très grande majorité d’étudiants. L’offre de logements étudiants n’est structurellement pas suffisante en France, et par ricochets, elle ne permet pas d’accompagner la démocratisation de l’enseignement supérieur.
On estime qu’un tiers des étudiants logent chez leurs parents, que 55% sont dans le parc locatif privé, et qu’il manque, d’après certains spécialistes, quelque 250 000 logements pour sortir de la crise. Si vous ajoutez à cela la perte des petits boulots liée à la crise sanitaire, qui permettaient aux jeunes de payer leur loyer, ou encore la sous-indexation des APL depuis 2018, vous mesurez les difficultés rencontrées.
La Résidence « So Coloc » Viradonia est une réponse forte, à l’échelle de l’agglomération lyonnaise.
Elle comprend 90 logements dédiés aux étudiants et jeunes actifs de moins de trente ans, soit 154 places du T1 au T5, en colocation, meublés et équipés. Elle est pensée pour la mobilité (local à vélo, parking), et adaptée au quotidien des jeunes (espaces de co-working, laverie). Stratégiquement, elle est idéalement placée, à proximité du campus Bron/Saint-Priest, l’Université Lumière Lyon 2, et d’autres résidences étudiantes dans le quartier Jules Guesde. Les transports en commun relient déjà ce quartier naissant, à l’ensemble de Vénissieux et à l’agglomération lyonnaise, favorisent la mobilité des jeunes, et effacent toute fracture territoriale entre la ville centre et la périphérie.
La résidence s’insère dans un autre maillage, celui de nos politiques de proximité, présentes dans tous les quartiers de Vénissieux, et de notre ambition culturelle (théâtre, médiathèque, cinéma, cultures urbaines, musicales et contemporaines de l’équipement Bizarre). A l’avenir, ici même dans ce quartier, une Cité Internationale des Arts du Cirque ouvrira ses portes, un prochain équipement annoncé par la Métropole en avril dernier. A portée de main également, la sérénité et le poumon vert du Parc de Parilly.
Le Puisoz-Grand Parilly voit s’installer des commerces, restaurants, brasserie, et des lieux de vie que les étudiants vont animer, et nous l’espérons, tous s’approprier très vite. Le potentiel de services et commerces du quartier est synonyme de jobs étudiants. Logement, insertion, emploi, culture, sport, loisirs, oui, stratégiquement, cette nouvelle résidence étudiante a de sacrés atouts pour elle. En somme, elle coche toutes les cases d’une intégration réussie, articulée au monde qui l’entoure.
Le 1er locataire a pris son logement le 1er mai dernier. Depuis, les logements sont réservés par des étudiants, en attente des résultats du bac, et autres examens. Après l’année que nous venons de traverser, bien que la pandémie ne soit pas encore derrière nous, ces premières présences de notre jeunesse sont une éclaircie, une véritable bouffée d’oxygène !
Je tiens bien sûr à remercier l’architecte, l’agence T Roche, le constructeur Fontanel et Aliade, pour la gestion de la résidence, ainsi que tous nos partenaires institutionnels et l’aménageur Lionheart.
Cette inauguration est un moment particulier et fort, pour l’un des projets structurants de la ville de Vénissieux, le Puisoz-Grand Parilly. Particulier car il intervient après une année éprouvante, difficile et anxiogène pour chacun de nous. Fort, car c’est la jeunesse qui prend ses quartiers ici même. Etape après étape, après le pôle commercial, Ikea en 2019, et depuis hier Leroy Merlin, nous avançons, sans précipitation, et nous bâtissons, pierre après pierre, la ville aujourd’hui et de demain. Construire un quartier de vie, innovant, à dimension humaine, c’était la volonté de la Ville de Vénissieux, une détermination politique solidement ancrée. Elle se matérialise sous nos yeux, à travers ce quartier mixte et équilibré, où les logements familiaux, les logements spécifiques, la dimension paysagère, les espaces verts, le tertiaire et les commerces, s’intègrent et se complètent.
Un quartier qui accueillera à terme, 2 300 emplois et 2 000 habitants, dans un environnement de 6 hectares d’espaces publics, avec des espaces de promenade, de repos, des espaces pour les enfants.
L’enjeu touche également à une mixité de logements, adaptés aux budgets des familles, sans oublier les résidences spécifiques, pour les étudiants et les personnes âgées. Malgré les effets de la Covid-19, qui ont ralenti les chantiers et décalé des livraisons, des logements, du tertiaire dont la CPAM, la Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail, une maison médicale, une crèche, des commerces, restaurant, hôtel, vont surgir de terre dans les prochains mois.
Mais avant de nous projeter, profitons du chemin parcouru et de l’instant présent, pour souhaiter la bienvenue et accueillir à bras ouverts, une jeunesse et des étudiants qui attendent de nous, qu’on leur dessine un avenir prometteur et un nouvel horizon.
Je vous remercie.
