Le «coût» du travail, de l’enfumage !

30 octobre 2012

Il est de bon ton, par les temps qui courent, de parler de coût du travail et de présenter la chose comme étant un réel frein à la compétitivité française. Ce sujet, cher à Nicolas Sarkozy…

30 octobre 2012

Il est de bon ton, par les temps qui courent, de parler de coût du travail et de présenter la chose comme étant un réel frein à la compétitivité française. Ce sujet, cher à Nicolas Sarkozy, revient donc sur le tapis avec le gouvernement socialiste.

Le patronat joue le neurasthénique et s’il trompette autant sur le « coût du travail » c’est qu’il a trouvé une oreille compatissante du côté de François Hollande et du gouvernement.

Pour le patronat, la seule variable d’ajustement dans notre pays serait le coût du travail. Quid du coût du capital ? De ce gavage des actionnaires et des banquiers ?

La patronne du Medef, Laurence Parisot a osé récemment déclarer : « les profits des entreprises ne sont pas négociables, seul l’actionnaire peut décider du montant de ses dividendes ». Quid du salarié dans cette histoire ? Pour elle, il n’a aucune valeur et pourtant c’est lui qui produit la richesse. Elle rajoute que l’État ne doit pas intervenir dans la gestion des entreprises pourtant elle veut faire payer les cotisations patronales par la collectivité. C’est le capitalisme triomphant dans toute sa splendeur !

Actuellement, la part que représentent les salaires dans les richesses créées est plus faible qu’à la sortie de la guerre et ne cesse de décroître. Cette baisse profite, bien évidemment, aux actionnaires. Alors que la rentabilité financière des entreprises ne cesse d’augmenter, le chômage explose et le pouvoir d’achat diminue freinant ainsi la relance économique.

Le travail est une richesse. Dire qu’il est un coût est révélateur d’un profond mépris à l’égard de ceux qui travaillent. Aujourd’hui, il n’est pas valorisé ni même rétribué à sa juste valeur.

Il est grand temps de se réapproprier la valeur travail, frauduleusement rançonnée par la droite pour en faire un bien marchand. Ce n’est pas en agissant sur la variable du « coût » du travail que l’on va développer à nouveau l’emploi industriel en France.

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