L’austérité, un mécanisme pervers qui profite aux riches

16 juillet 2013

330 milliards d’euros !

C’est le bond spectaculaire qu’ont fait les 500 plus grandes fortunes de France en un an. C’est la première fois depuis 1996, date à laquelle ce classement a été lancé, que de tels sommets sont atteints. Comble du comble, tant que ces grosses fortunes restent actives dans leur entreprise, leur patrimoine est préservé.

16 juillet 2013

330 milliards d’euros !

C’est le bond spectaculaire qu’ont fait les 500 plus grandes fortunes de France en un an. C’est la première fois depuis 1996, date à laquelle ce classement a été lancé, que de tels sommets sont atteints. Comble du comble, tant que ces grosses fortunes restent actives dans leur entreprise, leur patrimoine est préservé.

Grace à des dispositifs d’exonération, les plus riches ne sont même pas soumis à l’ISF. 25 % d’augmentation de leur patrimoine, soit 16 % du PIB de la France, au moment où le chômage bat des records, la pauvreté s’accentue gravement et le pouvoir d’achat des français s’écroule ! C’est proprement indécent. Nous avons tous compris où se situe le choc de compétitivité tant défendu par ses partisans, qui nous ont servi le travail comme étant un « coût » trop onéreux ! Pour accroître leurs marges, ces chefs d’entreprises gèlent les salaires, détruisent l’emploi afin d’augmenter les rémunérations versées aux actionnaires.

Jamais notre pays n’a été aussi inégalitaire. Malgré le changement politique de mai 2012 qui avait suscité beaucoup d’espoirs dans la population française, la tournure des événements économiques est confondante. La signature, en mars 2012, du pacte budgétaire européen a amorcé la poursuite d’une politique catastrophique. L’Union européenne libérale continue de faire le jeu de la finance au détriment du monde du travail. L’austérité est un mécanisme pervers qui alimente les profits et les dividendes portant préjudice à la relance de la consommation. Le bras de fer que nous vivons est un rapport de classe à tel point que déjà, de grands économistes tirent la sonnette d’alarme. Cette rigueur entraîne des inégalités sans bornes et un repli nationaliste un peu partout en Europe.

Il est urgent de redonner du pouvoir d’achat aux français en augmentant les minima sociaux, le salaire minimum et les salaires. Il faut également revaloriser la couverture sociale, redonner du pouvoir d’achat public et collectif, créer un véritable impôt sur le capital, injecter les dividendes dans l’outil de travail, dans l’économie qui crée et qui produit. Les crises s’additionnent, elles sont économiques, sociales, civiques et culturelles. Il est grand temps d’en prendre conscience et de changer de politique.

 

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