2009 : reconstruction de la chaufferie bois.
2010 : construction de la chaufferie gaz de 15MW .
2012 : fixation du prix du gaz, jusqu’à la fin du contrat et, phase très importante également, d’extension du réseau en centre ville.
2014 : renouvellement de la délégation de service public à Vénissieux Energies, du groupe Dalkia, que je remercie, pour la production et la distribution d’énergie calorifique sur Vénissieux.
Je précise même que l’engagement de notre ville, pour le réseau de chaleur, remonte aux années 60.
Enfin, ce lundi 4 avril, qui nous réunit pour le lancement de la seconde chaufferie biomasse. Le pari de notre politique énergétique sociale et durable est gagné ! Un choix précurseur qui, à l’époque des prises de décision, comportait une certaine part de risques, mais que la Ville a toujours considéré comme un choix d’avenir.
Il n’a pas été de tout repos, après les dysfonctionnements de la première chaufferie bois, mais oui, il est gagné. Le 28 septembre dernier, le trophée des maires du Rhône et de la Métropole, nous a été décerné, pour le prix de l’innovation de notre réseau de chaleur urbain. Je voudrais remercier très chaleureusement tous nos partenaires, les techniciens, nos services et nos agents, pour l’investissement dont ils ont fait preuve, tout au long de ces dix dernières années.
Car qui a gagné ? L’intérêt général, les quelques 11 700 usagers du réseau, et l’environnement. Nous avons donc agi sur trois fronts, pour réduire le tarif de la chaleur, se démarquer des cours spéculatifs du fioul, et assurer la transparence de gestion. Ce sont ces objectifs et ces termes, qui figurent dans le contrat de délégation passé, et ce sont eux qui continuent d’être remplis et renforcés, avec cette seconde chaufferie biomasse.
Le dépassement de 50 % d’Energies renouvelables dans le mix énergétique, dès 2015, a permis de bénéficier du taux de TVA réduit, sur l’ensemble de la facture, entraînant au 1er janvier 2015, une baisse moyenne de plus de 10% des factures, par rapport à 2013. En temps de crise, ces économies sont loin d’être négligeables.
La construction de la deuxième chaufferie bois, dont la mise en service est prévue pour la fin de l’année, permettra d’atteindre tout prochainement le taux de 58 % d’énergie renouvelable, et d’abandonner quasiment le fioul, utilisé pour gérer les pointes. Des moteurs neufs de cogénération gaz viendront remplacer les anciens, et une nouvelle chaudière gaz sera mise en place, dans le local actuel de la cogénération, qui sera séparé en deux.
La modernisation d’équipements en chaufferie, comme le remplacement de pompes réseau, est aussi prévue. Cette nouvelle configuration de production permettra de faire baisser, dès le 1er janvier 2017, le tarif de l’ordre de 16 %, et de réduire à terme de 40 %, le contenu CO2 du réseau. Des travaux de remplacement de tronçons de réseau, vont aussi être réalisés, ainsi que la rénovation de toutes les sous stations, actuellement Haute pression, avec le remplacement des échangeurs (au total 64 % des sous stations).
Là encore, dans un souci d’une plus grande efficacité du réseau. Ces travaux occasionneront quelques perturbations, mais ils seront réalisés à l’intersaison de chauffe, afin d’être le moins pénalisants possible, notamment en ce qui concerne les interruptions de fourniture d’eau chaude.
Cette dimension environnementale est renforcée par le Plan Climat consolidé, que notre ville a adoptée pour les années 2016-2020, qui constitue l’un des volets de notre Agenda 21. Entre 2010 et 2014, la Ville a vu ses émissions de gaz à effets de serre divisées par deux, ce qui est remarquable, et ce qui nous met en position de dépasser très largement, les objectifs européens de réduction des émissions CO2 et autres, fixés à 20% en 2020. L’amélioration du cadre et de la qualité de vie des Vénissians, vous le savez, est un pilier de notre pacte communal.
Nous y travaillons depuis des années, tant dans la dimension paysagère et énergétique des programmes de rénovation urbaine, que dans nos actions pour le développement durable, fortes d’une approche, pas seulement économique, mais aussi citoyenne.
Il y a enfin un point capital que je souhaiterais évoquer, c’est celui de la relation avec les abonnés et usagers. Dans le cadre du renouvellement de la délégation, nous en avions fait un axe prioritaire. De nombreux échanges avec les abonnés ont eu lieu : courriers d’information, envoi de livrets de présentation, rencontres avec les abonnés.
La transparence de gestion, c’est aussi une meilleure communication, développée de façon régulière et dynamique. La mise en ligne d’un nouveau site internet, consacré au réseau de chaleur « Vénissieux Energies », et la lettre N°1 du réseau de chaleur, qui vient d’être distribuée aux usagers, y contribueront. Je vous invite à la découvrir et à la feuilleter. Signe que ces avancées donnent déjà des résultats : une enquête de satisfaction sur les nouvelles modalités de facturation a été réalisée en fin d’année, avec un taux de satisfaction globale de plus de 80%.
Ce qui se construit ici, c’est la ville d’aujourd’hui et de demain, moins énergivore et plus agréable à vivre, une ville durable et citoyenne. C’est aussi et surtout, un grand réseau de chaleur public et social, raison pour laquelle la Ville tient à garder cette compétence, qui relève, selon la loi Maptam, du ressort de la Métropole. Jusqu’à la fin de l’année en cours, Vénissieux restera gestionnaire de son réseau, par convention avec la Métropole. Et elle espère bien évidemment le rester, au-delà de cette date butoir. L’accès du plus grand nombre à l’énergie, au chauffage, est devenu un enjeu de société.
Je rappelle que 3,4 millions de foyers, en France, souffrent de précarité énergétique, et la crise, à n’en pas douter, va faire grossir les rangs. Nous devons garantir des politiques publiques pérennes en la matière, et trouver des réponses collectives, pour assurer à nos habitants, comme à l’ensemble de nos concitoyens, les conditions d’une vie digne et décente.
Je vous remercie.
