La prostitution n’est ni un métier, ni une industrie du divertissement. Et pourtant, à chaque compétition, nous ne pouvons que constater la collusion entre le sport, le sexe et l’argent. Nous savons tous que la misère est le terreau fertile sur lequel elle se développe. Organisée par des bandes criminelles, la prostitution est l’esclavage des temps modernes qui n’a pas lieu d’être dans une grande fête sportive mondiale.
Plus près de nous, au Conseil de l’Europe, nombreux sont les parlementaires qui sont inquiets de l’échec des politiques européennes sur ce sujet.
Dans notre pays, si l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel émanant du rapport parlementaire « Prostitution : la plus vieille violence du monde faite aux femmes » assorti de 11 recommandations, nous étions en droit de nous attendre à un examen de ce même texte par le Sénat. Or, il n’en est rien. Cette question n’est toujours pas inscrite à l’ordre du jour de cette assemblée. Faut-il en conclure que nos sénateurs ont relégué ce sujet en second plan ?
Que ce soit au Sénat français ou dans n’importe quel endroit du monde, la femme doit être considérée comme un individu à part entière. Tous les a priori, tous les préjugés qui conduisent à sa discrimination doivent tomber.
Tant qu’une véritable politique globale ne sera pas mise en place, le commerce du sexe aura, encore et encore, de beaux jours devant elle ! Ne nous rendons pas complices de cette violence et de ce fléau qui pèsent sur les femmes.
