Jeunes, Solidaires et Citoyens

Le 28 novembre – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD lors de la cérémonie de remise de chèque de la Fondation Casino à l’institut Bioforce pour le projet « Jeunes, Solidaires et Citoyens », vendredi 25 novembre 2011.

Le 28 novembre

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD lors de la cérémonie de remise de chèque de la Fondation Casino à l’institut Bioforce pour le projet « Jeunes, Solidaires et Citoyens », vendredi 25 novembre 2011.

Lorsqu’une entreprise ou une enseigne commerciale s’installe sur le territoire vénissian, nous faisons en sorte que son implantation se déroule dans les meilleures conditions possibles, qu’elle se sente bien, ici à Vénissieux.

A chaque inauguration, j’insiste également sur une dimension qui me paraît primordiale : le contrat passé entre la ville et les entreprises privées n’est pas que commercial, il est d’ordre civique, moral en quelque sorte. J’ai toujours considéré que les commerces, les artisans sont de véritables acteurs sociaux de la vie locale, ce sont aussi des moteurs du dynamisme (ou re-dynamisme) des quartiers. Ils font partie intégrante du développement, du paysage et de l’histoire de notre ville, au même titre que le milieu associatif, culturel, sportif, les services publics de proximité…

Je n’établis aucune hiérarchie, dans la mesure où c’est l’intérêt général des Vénissians et de Vénissieux qui prime. Quand les souhaits se transforment en actes concrets sur le terrain, tout le monde peut se montrer satisfait et comblé. C’est mon cas aujourd’hui, puisqu’en s’associant au projet « Jeunes, solidaires et citoyens » de l’institut Bioforce, la Fondation Casino, avec l’appui du magasin en centre-ville, montre son implication citoyenne à Vénissieux.

A travers ce don de 10 000 euros au Défi Solidaire, je tiens à remercier la fondation, la direction du magasin, et les deux parrains de cette initiative du supermarché Casino, Ferdinand  MAGALHES et Christine TOUAM, qui ont œuvré pour la réalisation de ce mécénat social et humanitaire.

En vous rapprochant de l’institut Bioforce, vous ne vous êtes pas trompés d’interlocuteur, bien au contraire. Centre de formation aux métiers de l’humanitaire et de la solidarité internationale, Bioforce n’est pas seulement une institution vénissiane, c’est une fierté de la compter parmi nous, sur notre commune, au plus près de la population.

L’institut s’est doté depuis 2006, d’un Pôle Développement Local qui fait l’interface, entre la solidarité locale et la solidarité internationale, et qui contribue à la dynamique des quartiers populaires de l’agglomération lyonnaise. Je peux vous certifier que la population vénissiane, et plus particulièrement celle du plateau des Minguettes, apprécie au plus haut point les actions menées par les étudiants et promotions de Bioforce.

Pertinence du partenariat, pertinence aussi de l’action choisie. Le projet « Jeunes, Solidaires et Citoyens » de Bioforce, que vous avez soutenu et aidé, vise à promouvoir la citoyenneté et la solidarité chez les jeunes des quartiers populaires, à les former au montage de projet, à les responsabiliser, puis à favoriser, à terme, leur insertion professionnelle.

En multi partenariat, avec nos EPJ notamment, les associations, centres sociaux et MJC, plus de 1000 jeunes de collèges, lycées, sont sensibilisés chaque année, et en quatre ans, 25 projets de solidarité ont été mis en œuvre, par les 106 jeunes participant au « Défi Solidaire ». Non seulement c’est l’image de la jeunesse qui est valorisée, mais c’est aussi un levier, pour montrer que l’engagement et le travail peuvent faire bouger les lignes, et changer le monde qui nous entoure.

Ces objectifs croisent en plus d’un point mes préoccupations, et ma volonté d’agir au plus tôt sur la citoyenneté de la jeunesse. Dans une société atomisée comme la nôtre, où les taux d’abstention expriment une forme de résignation dangereuse pour la démocratie, il y a une réelle urgence à renouer le fil entre la jeunesse, le vivre-ensemble, la chose publique, et l’intérêt général.

C’est, entre autres, la raison pour laquelle j’ai annoncé, lors du Grand Rendez-Vous 2011, la création d’un conseil municipal enfants, dès septembre 2012. Il ne faut pas prendre cette désaffection citoyenne à la légère, car elle ronge en profondeur le pacte républicain, et porte en elle les germes du repli, du rejet et de la haine.

Ce défi est devant nous, mais si chacun s’y attelle, comme c’est le cas aujourd’hui avec ce mécénat Casino-Bioforce, alors nous pourrons le relever ensemble.

Je vous remercie.

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