Jeune mais aussi citoyen

Le 3 octobre – Retrouvez l’introduction de Michèle PICARD lors du débat « Jeune mais aussi citoyen », samedi 1er octobre 2011.

Le 3 octobre

Retrouvez l’introduction de Michèle PICARD lors du débat « Jeune mais aussi citoyen », samedi 1er octobre 2011. PDF Jeunes01102011

Emparez-vous de la chose publique, et elle en sortira renforcée. Emparez-vous de la vie de votre quartier, et elle vous appartiendra un peu plus encore. Emparez-vous de la démocratie, et elle en sortira régénérée. Voilà le message simple que j’ai envie d’adresser à la jeunesse. Tout ce qui vous entoure, vous concerne.

Le développement de Vénissieux, de l’agglomération lyonnaise, du territoire national, des relations internationales, nous appartenons, avec nos différences, nos sensibilités, au même monde, sur lequel nous devons agir. La démocratie, comme la nature, a horreur du vide. Si vous n’intervenez pas pour changer le cap, faire bouger les lignes, ou modifier le cours des choses, d’autres le feront à votre place !

Le Grand Rendez-Vous 2011 dessine Vénissieux à l’horizon 2030. En clair, il dessine la ville qui sera la vôtre. Notre collectivité a besoin de vous, de vos idées, de vos projets, de votre énergie, la démocratie aussi, dont l’état de santé est très préoccupant. Abstention record à chaque scrutin, défiance envers la classe politique, sentiment de résignation, de dépit, comme si on ne pouvait plus agir sur l’évolution de nos sociétés, et de nos modèles économiques : il faut se réveiller, et vite, car les crises civiques et morales, sont aussi dangereuses que les crises économiques et sociales.

Comment agir, me direz-vous ? En vous impliquant dans la vie de vos clubs, de vos associations, de vos collèges et lycées, en un mot, dans la vie sociale, et dans la vie des idées. En faisant du monde qui vous entoure, la matière et l’empreinte de vos engagements. La ville de Vénissieux a mis en place des moyens, et des structures, pour renforcer la démocratie de proximité. Elle y tient plus que tout, car nos avancées ne peuvent pas être autre chose que des avancées collectives, et partagées. Une ville est un ensemble, une addition de différences, d’intérêts contradictoires aussi, qu’il faut agréger, pour continuer à aller de l’avant. Il y a les conseils de quartiers, créés en 1989, que vous connaissez tous, et qui n’attendent que vous, dont on renouvelle à la fin de l’automne les délégués.

Il y a, et c’est une nouveauté, la création d’un nouveau conseil municipal enfants, qui devrait être opérationnel dès septembre 2012. Et puis, il y a aussi les EPJ, nos équipements publics, culturels, et toutes les campagnes de sensibilisation que nous organisons, avec nos partenaires : l’Éducation nationale, le Grand Lyon, la CCI, le Pôle Emploi. Ce sont des espaces de paroles, de connaissances, ouverts à la jeunesse, et à sa prise de participation active.

Agir à tous les âges, et le plus tôt possible, voilà comment il nous faut redonner le goût, l’envie, le désir de démocratie. Il y a mille et une manières d’œuvrer pour l’intérêt général, à partir du moment où l’on comprend que nos droits riment aussi avec nos devoirs. Sortons du « tout, tout de suite », et des modes de consommation instantanée. Je prends un exemple concret : la vie d’un club ne s’arrête pas à la fin d’un match. Comment rendre pérenne ce club que vous aimez, comment le faire évoluer, son assise financière est-elle suffisante, quel secteur ou structure faut-il renforcer : c’est aussi cela la vie d’une association, ça dépasse le strict cadre de l’activité, ça demande de l’attention, des mobilisations, des engagements, voire, pourquoi pas, des actes militants.

Jamais peut-être notre société n’a eu autant besoin de sa jeunesse. Parce que notre pays ne vous accorde pas assez de place à l’heure actuelle, que ce soit sur le marché du travail, ou dans ses instances représentatives, et qu’il serait temps que ça change.

Avec vous, pour vous, il y a de nombreux chantiers à ouvrir, afin que la France sorte de sa sclérose, de son vase clos. La République a besoin, elle aussi, d’un second souffle, d’audaces, d’innovations et d’utopies. Pour écrire son avenir, elle a besoin, tout simplement, de sa jeunesse et de son implication.

Je vous remercie

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