Inauguration de la résidence « Les jardins d’Eze »

… »Vivre bien dans son logement, c’est vivre mieux avec son quartier, avec sa ville, avec son voisinage. Le vivre ensemble commence aussi là. »…

Nous inaugurons aujourd’hui, la deuxième tranche du programme de l’Îlot Romain Rolland. Je rappelle que ces opérations se poursuivront jusqu’en 2018, avec au final, pas moins de 6 résidences livrées, pour un total de 341 logements en accession sociale, accession libre, et logements sociaux.

L’îlot Romain Rolland, dit les Jardins du Monde, montre que tous les quartiers de Vénissieux sont en mouvement, qu’ils profitent tous, en centre ville comme en territoires politique de la ville, au nord comme au sud, de l’attractivité retrouvée de notre ville dans sa globalité. C’est un point essentiel, capital même, pour faire de notre commune, non pas un lieu de passage, mais l’entrée Sud de l’agglomération lyonnaise. Et pour dire aux Vénissians, qu’aucun d’entre eux n’est oublié, que l’essor est partagé par le plus grand nombre.

Je voudrais remercier l’ensemble de nos partenaires, pour le financement de l’opération des Jardins d’Eze : l’Etat, la Caisse des dépôts et consignations, la Métropole, la Région, et notre ville bien sûr. Saluer les deux promoteurs de la SARL d’aménagement Romain Rolland, que sont Rhône Saône Habitat et Nacarat, ainsi que tout le travail réalisé par le cabinet d’architecte, et les entreprises mobilisés sur ce chantier.

74 logements sociaux voient le jour, de différentes surfaces, bénéficiant chacun, d’espaces extérieurs. Le bâtiment est construit selon la norme RT 2012, avec isolation thermique, intérieure et extérieure. L’ambition est bien inscrite à l’ensemble du programme, avec de surcroît, une dimension paysagère affirmée. Vivre bien dans son logement, c’est vivre mieux avec son quartier, avec sa ville, avec son voisinage. Le vivre ensemble commence aussi là. Et à ce titre d’espace ouvert et vivant, il faut signaler l’ouverture du nouveau foyer Paul Langevin, en rez-de-chaussée du bâtiment, et les travaux d’aménagement sur la placette Marcel Paul, que la Ville a réalisés, donnant naissance à un lieu commun, entre le CABV et l’îlot Romain Rolland.

Il y a aussi à travers ce programme, une réelle articulation entre les différentes composantes de notre politique. La diversité des parcours résidentiels, la dimension énergétique, avec le raccordement de l’îlot Romain Rolland à notre réseau de chaleur urbain, et l’ouverture en septembre prochain, du 21ème groupe scolaire de Vénissieux, le groupe Flora Tristan. Une articulation réfléchie, anticipée, qui s’inscrit dans le cadre d’une urbanisation, à taille humaine et globale. Nous ne pensons pas qu’en termes de logements ou de résidences, nous pensons en termes de quartier de vie, de présence de services publics de proximité, d’accompagnement des familles.

Nous agissons également, pour que les Vénissians restent en possession de leur ville. Je remarque que les locataires, entrés à ce jour dans cette nouvelle résidence, proviennent à près de 40% de Vénissieux, et à 91% de la Métropole. L’attachement des habitants est manifeste, tout comme l’attractivité de notre ville, à l’échelle de l’agglomération. Par ailleurs, l’îlot Romain Rolland s’inscrit dans une perspective plus large d’aménagement urbain, à travers le projet de Cœur de Ville, en direction du pôle multimodal de la gare de Vénissieux.

Enfin, et même si nous ne sommes pas décisionnaires en la matière, nous voulons relancer l’activité commerciale en centre-ville, qui doit correspondre à la dynamique d’une ville de plus de 60 000 habitants, la 3ème du Rhône. La mise en œuvre du projet Cœur de Ville, l’identification au Plan Local d’Urbanisme de linéaires commerciaux, le travail avec un cabinet d’urbanisme commercial, marquent notre volonté de redynamiser le centre-ville. Nous venons de nous doter d’un nouvel instrument, avec l’instauration du droit de préemption au profit des communes, lors des cessions de commerce et fonds artisanaux.

Nous n’allons pas préempter toutes les cessions, mais à travers ce droit, nous aurons accès, en amont, à des informations importantes pour affiner une stratégie d’ensemble, et cesser de nous retrouver devant le fait accompli. C’est un moyen d’observation supplémentaire, qui doit nous permettre d’agir pour le maintien, le renouvellement et le renforcement, de l’activité commerciale en centre-ville.

En n’ignorant pas l’urgence sociale des familles, les 74 logements sociaux des Jardins d’Eze en témoignent, et en diversifiant les parcours résidentiels, notre politique du logement porte ses fruits. Nous ne serons jamais dans le déni de réalité.

Fin septembre 2014, plus de 2 600 ménages demandaient un logement social, en indiquant en premier choix, la ville de Vénissieux. Et malgré 51,33% de logements sociaux à Vénissieux, 1/3 des demandes ont été satisfaites. J’entends le discours du gouvernement, comme quoi il conviendrait de ne plus construire de logements sociaux dans les quartiers prioritaires, et dont les communes sont au-dessus de la barre des 50%. Je lui oppose la réalité du terrain, car la demande est là, l’urgence est là, et il faut bien que chacun prenne ses responsabilités.

Notre ville, c’est notre volonté, maintiendra donc son exigence, d’un parc social étoffé et diversifié, pour éviter de repousser les plus défavorisés en 3ème ou 4ème couronne, moins bien lotie en équipements et en transport. Et elle poursuivra, à l’image de l’îlot Romain Rolland, une diversité de l’offre résidentielle, accompagnée d’une vraie présence des services publics de proximité. C’est plus qu’une ambition, c’est la fondation de notre politique de rénovation urbaine. Mais sous l’effet pervers des politiques d’austérité, qui contractent les capacités d’investissement des collectivités locales, ce sera aussi, à n’en pas douter, un combat de tous les instants.

Je vous remercie.

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