Et pourtant, il y a 9 ans, les français avaient déjà dit « Non »

27 mai 2014

L’heure est grave. Notre démocratie est en danger. Tous les partis républicains doivent être interpellés.

Ce jour-là, les Français tout comme les Néerlandais plus tard, ont dit « non » à cette politique de déshabillage industriel et à la tentation du moins-disant social, au libre-échange aveugle et faussé pour les pays où les salaires sont dérisoires, reflet de conditions de travail esclavagistes. Ils ont dit « non » aux cadeaux fiscaux indécents pour les grandes entreprises et les riches épargnants, « non » à la spoliation d’une grande part des recettes fiscales au titre du seul remboursement des intérêts liés à la dette publique. Et encore « non » au chômage de masse causé par une politique en déliquescence, injuste, inefficace et destructrice. Face à un texte long et compliqué, partisan et verrouillé, ils ont dit « non » pour défendre leurs idéaux, leur modèle social français, hérité de la pensée politique et du programme du Conseil national de la Résistance (CNR).

Deux ans plus tard, en 2007, la ratification du traité de Lisbonne foulait au pied la souveraineté populaire. 5 ans plus tard et sans aucune concertation, le Traité européen (TSCG), ratifié à son tour, ouvrait les portes à une austérité impitoyable, massive et permanente.

Dimanche soir, face aux nombreux reculs démocratiques, sociaux et écologiques sans aucun précédent, la France a encore dit « non ». Elle l’a fait cette fois-ci d’une manière tranchée et virulente par le vote extrémiste. Elle ne veut pas brader l’avenir de la Nation ni la souveraineté nationale. Sera-t-elle entendue ? Rien n’est moins sûr puisque dans son allocution du 26 mai 2014, le Président de la République persiste et signe dans sa politique désastreuse.

L’heure est grave. Notre démocratie est en danger. Tous les partis républicains doivent être interpellés. Les Français ne veulent pas de cette construction européenne. Ils aspirent à une Europe sociale, à une Europe qui défend les salariés, l’industrie et les savoir-faire, à une Europe de la solidarité, à une Europe des peuples.

Comme en 2005, l’Europe du Fric et de la misère sociale, ils n’en veulent pas !

 

 

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