Vendredi 5 novembre 2021.
La Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) a tenu son assemblée générale. L’occasion de saluer la FNACA, ses membres, et toutes les associations d’anciens combattants. Témoins de notre passé, ils sont les gardiens de notre mémoire commune, qui doit continuer à se diffuser, pour ne rien oublier, pour construire un monde de paix.
Vous le savez, Vénissieux a toujours accordé une importance particulière aux anciens combattants. Ville rebelle et de résistance. Elle est une des rares communes à s’être libérée d’elle-même, par un mouvement d’insurrection populaire (ouvriers, syndicalistes), avant l’arrivée des troupes alliées, le 2 septembre 1944. Vénissieux, ce sont aussi ces femmes et ces hommes qui ont sauvé d’une mort certaine, 108 enfants juifs du camp d’internement de Bac Ky, rue de la République.
Et, ce n’est pas un hasard si notre médiathèque porte le nom de Lucie Aubrac. C’est un hommage au rôle crucial des femmes dans la lutte contre Vichy et l’occupation. La reconnaissance de notre ville, à celles et ceux qui se sont battus contre l’ordre établi, l’oppression et l’injustice. Ceux-là même qui, durant la seconde guerre mondiale ont porté, souvent au péril de leur vie, des valeurs humanistes et républicaines.
La FNACA est une association qui compte sur notre commune. Sa voix porte des thèmes et des combats qui nous sont chers : la paix, la solidarité entre les peuples. Vos valeurs sont républicaines et restent dans la filiation du Conseil National de la Résistance. Vous défendez les revendications légitimes des anciens combattants. Pendant + de 50 ans, vous vous êtes battus pour faire reconnaitre le 19 mars comme date officielle du cessez-le-feu en Algérie. Vénissieux était à vos côtés avec André Gerin et Guy Fischer qui ont porté ce combat à l’Assemblée Nationale et au Sénat.
Se souvenir, pour ne pas reproduire les erreurs du passé.
- C’est agir pour un monde plus juste, plus solidaire et plus fraternel.
- Vous portez, chevillée au corps, la volonté de tisser le fil conducteur de l’Histoire, pour une écriture des vérités sur la guerre d’Algérie.
- Si la reconnaissance de la responsabilité de la Nation dans l’abandon des Harkis et l’annonce d’une loi de reconnaissance et de réparation constituent des avancées, les dernières déclarations du chef de l’État n’ont pas apaisé les relations entre nos deux pays. Il est indispensable aujourd’hui de trouver une solution pacifiste à cette douloureuse page de notre histoire commune dont les plaies sont encore vivent en France et en Algérie.
Tout comme vous, Vénissieux est attachée à transmettre une mémoire commune. C’est le sens du travail engagé avec le Conseil Municipal Enfant, pour faire de notre jeunesse, des citoyens à part entière, acteurs et décideurs de leur propre vie. La démocratie, tout comme la République, s’apprennent et s’acquièrent dès le plus jeune âge, pour appréhender le monde de demain, pour tirer les leçons du passé. Nos jeunes élus participent aux commémorations pour tisser avec les anciens combattants, une mémoire collective et renforcer les liens intergénérationnels.
Résistance et combats feront toujours partie de l’identité vénissiane
Aujourd’hui encore nous luttons
- Contre les politiques d’austérité, qui frappent toujours plus fort les communes,
- Pour préserver nos services publics indispensables aux Vénissians, particulièrement impactés par la crise sanitaire et sociale,
- Pour le droit à une vie digne, pour l’accès à un logement, un emploi, à la santé, pour plus de justice sociale.
J’aimerais, pour terminer, saluer la FNACA et, toutes les associations d’anciens combattants. Témoins de notre passé, vous êtes les gardiens de notre mémoire commune. Cette mémoire doit continuer à se diffuser, pour ne rien oublier, pour construire un monde de paix. Vénissieux, ville de mémoire, sera à vos côtés pour commémorer, le 60ème anniversaire de la journée nationale à la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
Je vous remercie.
